Le Figaro - la provence - TF1, 24 ottobre 2009
Suicidi a France Télécom Suicida: n.19 Nome: Michel Cognome: Deparis Età: 51 anni Famiglia: Celibe Senza figli - due sorelle Veronique e Christine Data: 14 luglio 2009 (la notte tra il 13 e il14 luglio - festa nazionale) Luogo: Marsiglia Bouches-du-Rhône Dove e come: a casa sua - Trovato dalla sorella Veronique - Ruolo: Quadro da 30 anni in FT - Unité Pilotage Réseau de France Télécom Note: ha lasciato una lettera "Mi suicido a causa del mio lavoro
Suicidi a France Télécom Suicida: n.19 Nome: Michel Cognome: Deparis Età: 51 anni Famiglia: Celibe Senza figli - due sorelle Veronique e Christine Data: 14 luglio 2009 (la notte tra il 13 e il14 luglio - festa nazionale) Luogo: Marsiglia Bouches-du-Rhône Dove e come: a casa sua - Trovato dalla sorella Veronique - Ruolo: Quadro da 30 anni in FT - Unité Pilotage Réseau de France Télécom Note: ha lasciato una lettera "Mi suicido a causa del mio lavoro. E’ l’unico motivo. La disorganizzazione totale dell’azienda mi ha perturbato. Sono diventato une relitto. Meglio finirla". Era uno sportvo. Correva la Maratona, era andato anche a New York. La Famiglia non ha voluto i dirigenti di FT al funerale perché non hanno voluto qualificare il suicide di Michel come incidente sul lavoro, registrato invece come dramma personale. Fonte: 1 le figaro.fr (avec AFP et AP) 2. La provence 3. TF1 Fonte da visitare Le Parisien 13 settembre intervista alla sorella Dal Articolo: 1. Un salarié de France Télécom, qui a mis fin à ses jours le 14 juillet à Marseille, avait notamment mis directement en cause dans une lettre l’ambiance au sein du groupe et dénonçait une «surcharge de travail» et un «management par la terreur». «Je me suicide à cause de mon travail à France Télécom. C’est la seule cause», écrivait-il. La désorganisation totale de l’entreprise m’a totalement perturbé. Je suis devenu une épave, il vaut mieux en finir». Les syndicats dénoncent une «dégradation» des conditions de travail : suppressions de postes, restructurations, mutations forcées sans possibilités de recours, pression du management pour rapporter plus d’argent. Le but, accusent-ils, inciter les vieux salariés qui ont encore le statut de fonctionnaires à partir afin de faire fondre les effectifs et amélioré la rentabilité du groupe. France Telecom : un suicide reconnu accident du travail ? Aziz Zemouri, Le Figaro Magazine 
18/09/2009 | Mise à jour : 16:36 | Commentaires 22 | Ajouter à ma sélection La direction parisienne de l’entreprise a été saisie d’une demande en ce sens de la famille de Michel D., un cadre de France Telecom, qui avait laissé une lettre expliquant son geste où il mettait en cause sa hierarchie. La famille de Michel D., un cadre de France Telecom 52 ans, qui s’est suicidé le 14 juillet dernier, a demandé à l’entreprise que ce décès soit considéré comme un accident du travail. En effet, Michel avait laissé une lettre expliquant son geste où il mettait en cause France Télécom. Vendredi matin lors du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail de l’Unité de pilotage de réseaux du sud-est basé à Marseille, la direction locale de France Télécom a décidé de s’en remettre à Paris. L’observatoire du stress et des mobilités forcés, un organisme créé par des salariés syndiqués de France-Télécom, a critiqué cette décision de l’antenne régionale : «C’est une volonté d’échapper à ses responsabilités», a déclaré Olivier Flament à la sortie de la réunion. «Nous n’avons même pas reçu de lettre de condoléances !» Pour Christine, la sÿur de Michel D., «France-Telecom ne veut pas se prononcer car elle ne souhaite pas endosser la responsabilité de l’acte de [s]on frère». «L’employeur veut faire croire que son suicide est une affaire privée. Notre famille a demandé à la direction de France-Telecom il y a un mois et demi de requalifier le suicide de mon frère en accident du travail. Mon père leur a écrit une lettre recommandée dans laquelle il reprenait l’argumentation de mon frère contre son employeur. Aucune réponse ne nous été notifiée pour le moment. Le seul contact qu’on a eu avec France-Telecom s’est déroulé deux jours après le décès de Michel. La DRH nous a fait comprendre que, comme à l’armée, il existerait des «pertes autorisées compte tenu des effectifs de France-Telecom». C’est à la suite de cette conversation que nous avons refusé toute représentation de la direction de FT aux obsèques de mon frère. Nous n’avons même pas reçu de lettre de condoléances !» Christine explique que son frère a toujours été bien noté par sa hierarchie. «Il a donné trente ans de sa vie à son employeur. Durant les semaines précédant son suicide, il nous expliquait que tous les moyens étaient bons pour le dissuader de rester dans l’entreprise. Ces derniers mois, les méthodes de management avaient empiré. Il se surchargeait de travail parce qu’il considérait que cela pouvait le conforter dans son poste. Il n’envisageait jamais de se mettre en arrêt de travail de peur de ne pas retrouver ses fonctions. Les relations entre collègues se détérioraient à cause du management également. » http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/09/18/01016-20090918ARTFIG00487-france-telecom-un-suicide-reconnu-accident-du-travail-.php 2. Lettera indirizzata alla famiglia e ai colleghi A l’attention de ma famille
Et de mes collègues de travail

Le 13/07/2009 Merci de diffuser
cette lettre à mes collègues de travail
et aux délégués du personnel

 Je me suicide à cause de mon travail à France Télécom. C’est la seule cause. Urgence permanente, surcharge de travail, absence de formation, désorganisation totale de l’entreprise. Management par la terreur !

 Cela m’a totalement désorganisé et perturbé. Je suis devenu une épave, il vaut mieux en finir. (...) J’insiste là-dessus, c’est bien le travail qui a provoqué ça et donc c’est France Télécom qui est responsable de mon suicide. Michel D.* Anthony Jammot Laprovence.com 3. Intervista alla sorella Veronique di Michel D. C’est elle qui a trouvé le corps sans vie de Michel D.. Véronique, soeur du cadre qui a mis fin à ses jours à la mi-juillet à cause de la surcharge de travail (lire l’article), a accepté de témoigner pour La Provence d’un quotidien devenu infernal…

- Votre frère évoquait-il régulièrement son malaise professionnel ?
Véronique : Oui, cela faisait des mois qu’il s’en plaignait. Il en parlait beaucoup. Les derniers temps, c’était devenu son seul sujet de conversation pendant nos week-ends en famille. tel point que je lui avais conseillé de démissionner. Mais mon frère avait intégré cette entreprise quand il avait 23 ans, il y tenait...

- De quoi se plaignait-il précisément ?
Véronique : Il nous disait qu’on le surchargeait de travail et qu’il se sentait seul dans ce qu’il faisait. Il parlait, encore, d’une totale désorganisation de l’entreprise. Et puis, dans les dernières conversations que l’on a eues, Michel nous racontait que le climat ne cessait de se détériorer.

- Pourquoi, dans ces conditions, ne s’est-il pas mis en arrêt de travail ?
Véronique : Il pensait que ça serait perçu comme une marque de faiblesse et qu’on en profiterait contre lui. Il citait des exemples de gens auxquels on avait supprimé le poste pendant qu’ils étaient en maladie. Ensuite, disait-il, on est mis au placard et on se retrouve à errer dans les couloirs. Mais ceci dit, la veille de son suicide, il s’était enfin décidé à aller voir un médecin, qui, vu son état, lui avait prescrit un arrêt de dix jours. Je crois qu’après-coup, les conséquences lui ont fait peur. 

- Aviez-vous perçu des signes avant-coureurs ?
Véronique : On n’aurait jamais pensé qu’il en arriverait là. Mais quelques jours avant, des techniciens étaient venus changer les écrans d’ordinateurs. Michel leur a dit que, si ça se trouve, il n’en aurait plus besoin. Un collègue m’a alors appelé pour m’alerter. J’ai immédiatement contacté Michel pour qu’il m’explique le sens de cette phrase. Mais il m’a dit que non, qu’il ne fallait pas que je m’inquiète… 

- Au-delà, avait-il des soucis d’ordre privé ?
Véronique : Il avait des hauts et des bas, comme tout le monde. Mais c’était quelqu’un de très sportif. Il courait le marathon. Il avait même fait celui de New York. Ses étagères étaient remplies de coupes. Ces derniers temps, il pratiquait moins. Il avait été victime d’une sciatique. Il pensait que c’était lié au stress du travail… Et puis dans sa lettre, il a bien précisé que le fait qu’il soit célibataire et sans enfant, n’a eu aucun impact sur son geste. Il disait qu’il se débrouillait très bien avec ça. Non, je crois que son travail était très important pour lui, et que c’est ce travail qui l’a tué.

Propos recueillis par Laurent D’Ancona Laprovence.com Video TF1 http://tf1.lci.fr/infos/economie/0,,4501038,00-je-me-suicide-a-cause-de-mon-travail-le-malaise-.html